40% des sols sont dégradés aujourd’hui dans le monde et le processus ne cesse de s’accélérer.
Le tri à la source des déchets alimentaires et leur transformation en compost sont identifiés comme des leviers de transition efficaces pour nourrir les sols localement.
Cette transition nécessite des changements de perception, de comportement, d’organisation chez tous types de publics.
« Il est difficile de construire un monde nouveau si on n’est même pas capable de l’imaginer » – Cyril Dion
Dans ce récit positif, Découvrez comment le tri à la source des déchets alimentaires est mis en place dans la ville fictive de Cynan, à travers le point de vue de 3 personnages : un maraicher, une maire et un jeune étudiant. Ils racontent tour à tour leurs vécus, les embuches et les impacts positifs sur le territoire entre 2024 et 2030
Charlie, mon petit-fils, se baladait pieds nus dans l’herbe grasse. Avec sa petite taille et mes genoux cagneux, nous n’avions pas suivi l’immense procession et avions coupé pour nous installer à proximité du monstre et nous ménager une place de choix.
La foule en liesse était en train d’arriver, joyeuse, bruyante, de tous âges, de tous les quartiers de la ville, des villages alentour. Un serpent humain fait de tambours et de trompettes sur plusieurs kilomètres de long. Je n’avais jamais vu autant de monde pour fêter une disparition. Le soleil du printemps brillait, les vallons verdoyaient et la ville en toile de fond se vidait littéralement de ses habitants.
Tout était bien ordonné, les bennes avaient leur place de choix en tête du défilé. Ces monstres d’acier d’un autre temps, massifs, trapus, efficaces, autrefois rutilants, semblaient rouillés à l’os. Derrière eux, des dizaines de milliers de personnes arrivaient en flux continu sur le site et s’installaient autour de l’estrade.
Les prises de parole commencèrent, enjouées, enthousiastes, pleines d’emphase, voire de lyrisme. La maire évidemment, mais aussi les associations de citoyens, la coopérative des maraîchers et la chambre d’industrie étaient représentés. Des costumes du Ministère et des principales métropoles françaises s’étaient mêlés à la foule.
Incrédules, l’invitation avait piqué leur curiosité. Les uns en sandale les pieds poussiéreux, les autres avec leurs cravates phallocrates. Tout ce beau monde entouré du banquet, de fruits et de légumes cultivés sur site. On aurait dit un tableau d’agapes romaines en mocassins !
Moi, j’étais mi-heureux mi-nostalgique. Le monstre était mon jumeau, avait mon âge très exactement. Né le 17 juillet 1973, et prévu pour vivre encore 10 ans, sa vie avait eu un autre destin que la mienne. D’aussi loin que je me souvienne, son panache de fumée m’avait accompagné. Souvent inquiété.
Mais clairement, l’incinérateur de Cynan avait fait son temps. Cela faisait déjà des années qu’il tournait à vide ou presque. Les poubelles s’étaient allégées doucement au départ puis beaucoup plus vite à partir de la grande crise de l’énergie.
Construit pour évacuer plus de 40 000 tonnes de déchets par an dans les airs, et les refioms et les mâchefers dans les sols, le monstre efflanqué et malheureux, était aujourd’hui moqué pour sa silhouette pataude et ses fumées tuberculeuses. Grandeur et décadence de ce paquebot inauguré en grande pompe l’année du premier choc pétrolier. À peine né, il était déjà anachronique.
Charlie était subjugué par son voisin de béton et d’acier. On m’avait demandé de monter sur l’estrade pour raconter mon histoire. J’avais refusé. Pas par fierté ou par peur. Mais parce que je parle mieux à mes bêtes, à Rayan et à ma terre.
Je suppose qu’ils auraient voulu que je décrive en tant qu’acteur central la “grande grève de 2025” comme ils l’avaient appelée.
Pour des raisons que j’ai oubliées à l’automne 2025 les éboueurs avaient planté leur piquet si profondément qu’il n’avait pas bougé en 3 mois. Au début, ça m’avait amusé de voir les gens de la ville crouler sous leurs propres déchets, mais je voyais la période de l’épandage arriver. Et l’angoisse avec. Mes 3 hectares de maraîchage me procuraient une vie accomplie et un revenu modeste. Pas de déchets, ça voulait dire pas de compost. Et sans humus, le sol sèche, s’assoiffe, la vie déserte, les récoltes sont maigres.
Quand les éboueurs ont compris que c’était une question de survie pour moi, ils m’ont laissé entrer en ville et collecter moi-même les bornes de déchets alimentaires. Certaines étaient déjà vides. Quelques jardiniers peu scrupuleux avaient littéralement volé le contenu des bacs pour enrichir la terre de leurs potagers…
Je revois les gamins me regarder les yeux comme des billes, mon tracteur en double file. Les élus et la police avaient vite compris le parti qu’il pouvait en tirer et me laissaient faire. Les journalistes avaient adoré et j’avais fait la une du journal local. C’était titré “L’agriculteur-éboueur qui collecte les poubelles au lieu de les déverser devant la Préfecture”, j’ai encore la coupure encadrée dans l’atelier. D’autres maraîchers dans mon cas avaient suivi. C’était éreintant, mais nous n’avions pas d’autres choix que de cumuler ces deux métiers pour sauver nos sols et notre saison. Les éboueurs avaient finalement prêté la main et nous étions comme des cons à inventer l’avenir. Ces événements avaient marqué les esprits et beaucoup avaient soudain compris la valeur de nos restes de cuisine.
Des décennies de slogans et d’annonces sans effet s’étaient concrétisés en quelques semaines. À tel point que depuis, de nouvelles bornes d’apport fleurissaient dans la ville, vite remplies par les citoyens.
Je venais d’un endroit poussiéreux où tout était dur, la vie avait quitté les sols il y a bien longtemps, les guerres se succédaient, les puissants se battaient pour ce sous-sol plein d’un liquide visqueux, nauséabond. Cet endroit sur Terre avait pourtant vu les premiers humains poser leurs valises et domestiquer la Nature.
J’avais des souvenirs précis de mon pays, de ces montagnes, de cette immense plaine, de cette nuit où j’avais dû fuir sans bagages, seul avec ma sœur et ma mère. Mais je ne voulais plus en parler.
J’étais arrivé en France en primaire, j’avais appris la langue, mais ne comprenais pas les usages. Nous avions été accueillis dans un petit appartement au-dessus de la bibliothèque. J’y passais le plus clair de mon temps et avais dévoré les livres avec appétit.
Les voisins, mes camarades, l’instituteur m’avaient fait bon accueil, mais ma langue maternelle, les immenses paysages du Sinjar et le reste de ma famille, vivante ou morte, me manquaient terriblement. Surtout, j’étais frustré de comprendre si peu les habitudes : pourquoi tant de gâchis à la cantine ? J’aurais pu faire vivre mon village entier avec une semaine de reliefs d’assiette. Pourquoi la cour d’école était si étroite, fermée, sans vie ? Pourquoi les déchets ? Il n’existait pas de mots en yezidi pour ce concept absurde.
J’avais pris pour habitude de passer du temps avec le vieux maraîcher, le dernier à cultiver des terres dans la ville de Cynan. Il était bourru, parlait peu, observait. Notre relation était belle et silencieuse. Je pouvais poser mes questions sans gêne, le vieux maraîcher pensait comme moi. Le monde ne tourne pas rond, les vers de terre désertent et le sol crie famine. Alors, à deux, en traçant les sillons, avec peu de mots, on dessinait ce qu’il faudrait faire pour éviter à Cynan de devenir un jour un désert comme ce Croissant devenu infertile.
C’était simple ! Le sol était la priorité évidente.
Le mot déchet devait disparaître du dictionnaire.
En grandissant, je m’intégrais doucement et appartenais à un petit groupe de pseudo-révolutionnaires en capuches et smartphone. Elsa était des nôtres malgré les réticences de sa maire de mère. Cette dernière était passée in extremis. Beaucoup pensaient qu’elle avait volé l’élection et elle-même ne semblait pas fière à ce poste. Je n’attendais pas grand chose des adultes, mais elle semblait différente. Elle écoutait, s’intéressait, était curieuse de mon histoire. Mais elle n’imaginait pas un instant que mon expérience de blédard et l’histoire malheureuse de mon peuple puissent lui servir pour gérer sa mairie.
Quand je lui ai dit que son incinérateur était dangereux, inefficace et brûlait de l’eau, elle a littéralement pété les plombs. Pourtant, il suffisait de lire les rapports, les taux de toxines des terres autour de l’incinérateur avaient largement dépassé la côte d’alerte, le taux de matière organique des sols baissait franchement, la population de vers de terre devenait famélique. Ça me paraissait simple, au vieux maraîcher aussi d’ailleurs. On interdit le plastique, on composte les déchets alimentaires et on ferme l’incinérateur.
Tout avait déjà été dit, écrit. La COP sur les sols faisait état de 40% des sols mondiaux en état de dégradation. On savait pour les micro-plastiques, le 7ᵉ continent, le réchauffement… Les géologues actaient que l’humain avait transformé la Planète. Le vivant était sous embargo.
Je continuais d’étudier, me passionnais pour Charles Darwin et sa manie de compter les crottes de vers de terre dans son jardin. Il leur avait dédié 2 décennies de sa vie, avait découvert bien avant d’autres que ce qui se passe sous nos pieds est capital, que les vers de terre jouent un rôle déterminant dans la vie, qu’ils sont nos parents à tous en quelque sorte.
C’était un jour étouffant d’automne 2025, la “grande grève” avait démarré depuis suffisamment longtemps pour que l’on s’inquiète d’un retour du choléra !! Le vieux maraîcher, son tracteur et sa casquette étaient venus me voir avec un air amusé et gourmand. “Tu viens fieuw ? On va leur expliquer à ces mains tendres que nos sols ne peuvent plus attendre !” J’étais monté sur le tracteur et écoutais son plan. Comme d’habitude, cela tenait en peu de mots et beaucoup d’évidences.
Pendant plusieurs semaines, je l’accompagnais pour faire le rippeur de tracteur et dépoter les déchets alimentaires de la ville sur ses champs. Ça sentait fort la vie en devenir, le boulot était fatiguant, mais le soutien de la population et le sourire narquois du vieux maraîcher me faisaient lever le matin avec plaisir et détermination.
Les événements s’étaient accélérés et me donnaient enfin raison. Diplômé, enfin crédible, la Maire m’appelait à minuit, elle avait enfin vu la lumière !
Rayan m’avait regardé droit dans les yeux et m’avait dit “vous brûlez de l’eau quand vous brûlez vos déchets, pas étonnant que le reste ne marche pas !”.
Il n’y avait pas d’air de défi, seulement l’assurance d’un morveux à peine étudiant. Je l’aimais bien ce gamin, mais sa suffisance, c’était la goutte de trop ! Je lui ai demandé de sortir de chez moi immédiatement, furieuse. Ma fille, Elsa, m’a regardé, interdite, mais pas si étonnée, les adultes étaient définitivement débranchés. Ils sont sortis dans la moiteur de l’été, leurs concours à peine terminés, ils profitaient avant d’être adultes et agronomes.
Il faut dire que les semaines et mois qui venaient de passer avaient été particulièrement éprouvantes. Je n’avais pas le destin pour être maire, m’ avait-on, dit, pas les épaules, pas assez d’ego. J’étais en effet arrivée là un peu par effraction. Ville de 150 000 habitants dans une agglo de 250, c’était un équilibre subtil des forces qui m’avait mis sur ce fauteuil trop grand pour moi.
Et aussi cette séquence volée par un militant au cours d’une réunion interne en vue de la préparation de l’élection.
“Votre candidate sera l’imbécile utile de l’opposition !” avait rugit un de mes détracteurs.
“Eh bien moi, au moins, je serai utile !” j’avais rétorqué, drapée dans une dignité et une solennité qui masquaient une colère froide.
Ça avait circulé sur les réseaux sociaux jusqu’à l’écœurement et m’avait permis de survoler l’élection.
À peine les bouteilles de champagne ouvertes, la gueule de bois était déjà là. Entre les injonctions contradictoires de l’Etat, son mur de réglementation et des administrés concentrés sur leur confort précaire, la maire était nue. Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, j’avais naturellement été élue présidente de la communauté d’agglomération. Une nouvelle fournée de compétences diverses et techniques me tombaient dessus.
Le cas de la gestion des déchets était particulièrement préoccupant : un dialogue social explosif, des installations en sous-investissement, des prestataires dépassés. Cerise sur le gâteau, on nous rappelait à nos obligations de faire le tri des déchets alimentaires sur toute la métropole dans les 6 mois.
On avait fait ce que l’on pouvait : distribution de composteurs pour qui avait un jardin, une collecte de bornes d’apport volontaire dans le quartier dense de la place Victor Hugo, quelques subventions pour les associations de composteurs collectifs. Mais le compte n’y était pas et nous étions loin des attentes de la loi AGEC. Et proches des amendes qui commençaient à tomber. D’abord chez quelques restaurateurs puis sur certaines collectivités qui n’avaient pas pu ou voulu enclencher de dynamique en faveur du tri.
Localement, nous avions réussi à créer de la frustration chez les bobo-écolos et de la colère chez les administrés allergiques à l’impôt. Entre jacquerie et khmers verts, il fallait choisir notre destin.
Rayan et Elsa avaient commencé leurs études d’agronomie et se passionnaient pour la gestion des déchets et l’avenir des sols. Ils m’avaient demandé un rendez-vous. Pas à la maison, mais officiellement. À l’Hôtel de Ville. Avec mon équipe. Je n’aimais pas trop la situation, mais finalement, un peu de sang neuf était bienvenu.
Ils ont commencé leur démonstration. C’était objectivement sérieux, inspiré et documenté. La martingale, selon eux, était finalement simple. Ne pas réinvestir les 10 millions d’euros nécessaires à la mise aux normes de l’incinérateur, mais les utiliser pour déployer une politique ambitieuse de sensibilisation, collecte et compostage des déchets alimentaires.
Et fermer l’incinérateur.
Je voyais mon équipe se raidir. Ça me semblait saugrenu au départ, mais l’argumentaire était imparable. L’énergie allait coûter cher, les volumes de déchets baissaient tendanciellement et les déchets alimentaires étaient la clef de voûte. Pour recycler les autres déchets, mais aussi, et surtout selon eux, pour s’attaquer au défi du siècle : redonner vie aux sols. Pour être précis, ils nous ont dit “pour redonner à manger aux vers de terre, nos sauveurs !”. La saillie était de trop.
On les a remerciés, leur présentation remisée dans mon tiroir. Faire venir ma fille et son agronome de pote pour nous parler vers de terre n’était pas l’idée la plus heureuse pour regagner en crédibilité auprès de mes équipes. Et pourtant.
Je n’avais pas tout compris, mais le sentiment diffus qu’ils avaient raison.
Mais quand ? À quel horizon ?
2 mois plus tard, les houthistes provoquaient un carnage sans précédent à la Mecque. En une semaine, le Proche-Orient s’embrasait et voyait les deux forces régionales entrer en guerre. L’Iran et l’Arabie Saoudite, les deux mamelles d’une société perfusée aux fossiles, disparaissaient de la scène économique. Tous les pays voisins étaient sommés de choisir leurs camps, l’ONU se révélant aussi inutile que volubile. La disparition de 50% de la production mondiale de gaz et pétrole rebattait les cartes et accélérait l’histoire.
Chez nous, l’effet papillon ressemblait à une tornade : engrais miniers et chimiques introuvables ou à prix exorbitant pour nos agriculteurs, coût de collecte et traitement des déchets qui explosent.
Toute l’équipe de la communauté d’agglomération travaillait d’arrache-pied, mais la situation semblait désespérée. Une augmentation sévère des impôts locaux paraissait inéluctable.
Un soir, après une journée éreintante, je retrouve la présentation de mes deux agronomes.
C’était lumineux ! et c’était maintenant !
On travaille ensemble toute la nuit pour préciser leur intention de départ. Les choses sont claires, limpides.
Le lendemain, après quelques heures de sommeil, je trouve sur mon bureau un préavis de grève des équipes de collecte des déchets.
Ce qui allait être la “grande grève de 2025” …
Le point d’orgue de mon mandat ! On en avait connu des grèves, mais celle-ci avait soulevé les cœurs au sens propre. La population était échauffée et les habitants excédés par les sacs dégoulinants de déchets alimentaires qui s’amoncelaient sur l’espace public près des points d’apport volontaire. La situation devenait à la fois ridicule et dangereuse. La population de rats avait vite dépassé celle des habitants, et les chaleurs caniculaires de cet automne 2025, n’arrangeaient rien à la situation.
Ce sont les maraîchers qui nous ont sauvé ! Des taiseux aux mains anguleuses qu’on croise au marché. Ils sont rentrés en ville avec leur tracteur sans se poser de question et ont fait ce que tout maraîcher fait depuis la nuit des temps : remettre la matière organique au sol.
C’est devenu une évidence pour tous. Le circuit-court par – et sans – essence. J’achète des fruits et légumes, les cuisine, les mange et ramène les restes aux maraîchers qui amendent et cultivent. Basique !
En moins de 18 mois, les poubelles de la ville avaient maigri de 30%, le taux de recyclage avait bondi à 70%, la fréquence de collecte des ordures ménagères résiduelles était passée en bimensuelle, les finances de la ville repassaient dans le vert. Les sols étaient vivants, les vers de terre nombreux, les nouveaux maraîchers trouvaient chez nous leur eldorado : un amendement hyper-riche et à coût abordable, des marchés vivants, des citoyens reconnaissants, des cantines d’école qui se fournissent exclusivement chez les producteurs locaux. Le compost produit nourrissait les sols agricoles, rendait vie aux sols débitumés en ville et dans les cours d’écoles et était réclamé par les habitants désireux de jardiner de manière durable et naturelle.
Pour la première fois en France, une ville avait réussi à cocher 6 acronymes à la suite : EGALIM, PAC, TGAP, AGEC, ZAN, IFRAP !! Et sans que ça ait été un objectif en soi ! Les costume-cravate étaient ébahis. Au nom de la ville, je recevais la légion d’honneur. Par le passé je m’étais sentie mille fois imbécile, à présent, j’étais utile. On envisageait une chaire d’économie circulaire de l’ENA délocalisée à l’Université de Cynan.
Les supermarchés essayaient de se réinventer.
Et l’incinérateur, parlons-en !
Le speaker braillait dans son mégaphone.
Le vieux maraîcher, la maire, Rayan et le délégué syndical avaient chacun une main sur le détonateur.
3 … 2 … 1 … la foule retenait son souffle.
L’explosion était forte ! Une explosion de joie et de cotillons ! Pas question de le faire disparaître. Débarrassé non sans mal de ses toxines, l’incinérateur devenait le nouveau lieu de création agri-culturelle, symbole de cette transition, de cette mue.
Un nouveau monde permis par une guerre à l’autre bout de la terre, une maire dépassée, un jeune agronome idéaliste, des éboueurs en colère et un maraîcher taiseux aux ongles noir.
Dispositif visant à réduire ou détruire des objets par incinération, c’est-à-dire par une combustion aussi complète que possible. Il se présente en général comme un four dans lequel la chaleur dégagée par les matériaux en cours de combustion est suffisante pour enflammer les matériaux ajoutés. La législation impose de plus en plus aux grands incinérateurs que la chaleur soit récupérée. On parle alors d'« unité de valorisation énergétique » (UVE), de « centre de valorisation thermique », d'« usine de valorisation énergétique » ou encore de « centre de valorisation énergétique », ou simplement d'« usine d'incinération ».
Les polémiques autour des incinérateurs sont nombreuses, ainsi que les associations de défense créées par les riverains de ces usines. Par le passé, ces installations étaient source de pollutions importantes faute de systèmes de traitement des rejets efficaces.
Les résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures ménagères sont le produit de la neutralisation des gaz acides et polluants par des réactifs comme la chaux ou le bicarbonate de sodium. Les REFIOM sont par définition très toxiques et doivent être traités de manière spécifique.
Résidu de la combustion du charbon ou du coke dans les fours industriels ou bien de celle des déchets ménagers dans les unités d'incinération de déchets. Les mâchefers se présentent sous la forme d'agrégat composés de métaux, de verre, de silice, d'alumine, de calcaire, de chaux, d'imbrûlés et d'eau.
En 2015, plus de 3 millions de tonnes de mâchefers d’incinération de déchets non dangereux étaient produites chaque année en France. Ces mâchefers sont en majorité (84%) traités en installation de maturation et d’élaboration (IME), puis valorisés en technique routière. Le reste (16%) étant dirigé en installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND).
La loi dite « EGAlim » du 30 octobre 2018 a introduit de nouvelles obligations pour la restauration collective.
Elle fixe notamment :
La politique agricole commune est une politique mise en place à l'échelle de l'Union européenne. À l'origine, elle est fondée principalement sur des mesures de contrôle des prix et de subventionnement, visant à moderniser et développer l'agriculture.
En France, la taxe générale sur les activités polluantes est un impôt qui s'applique en France à diverses activités polluantes. La TGAP augmente fortement sur l’incinération et l’enfouissement, ce qui rend le traitement de ces déchets de plus en plus coûteux.
La loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire entend accélérer le changement de modèle de production et de consommation afin de limiter les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat.
La loi vise à transformer notre économie linéaire, produire, consommer, jeter, en une économie circulaire.
Elle se décline en cinq grands axes :
La loi Climat et résilience de 2021 a fixé un objectif de « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN) des sols en France à l'horizon 2050. Cette mesure vise à limiter la conversion d'espaces naturels, agricoles ou forestiers, en espaces urbanisés, en fixant un calendrier progressif de réduction de l'artificialisation.
La fondation iFRAP « effectue des études sur l’efficacité des politiques publiques, notamment celles visant la recherche du plein emploi et le développement économique, de faire connaître le fruit de ces études à l’opinion publique, de proposer des mesures d’amélioration et de mener toutes les actions en vue de la mise en œuvre par le Gouvernement et le Parlement des mesures proposées »
Pour ce récit futuriste, nous avons eu la curiosité d’essayer l’AI pour générer les illustrations. Le résultat est à la fois bluffant pour générer des images adaptées en seulement quelques secondes, néanmoins il ne faut pas trop regarder dans les détails !
Pour ne citer que celles-ci, voici quelques aberrations :
L’AI ne peut remplacer le trait et le talent d’un « vrai » illustrateur, ainsi que son intention et les émotions transmises. Bref, ce test était très enrichissant, mais laissons, autant que possible, l’intelligence artificielle à la bonne place !
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