DÉCOUVREZ PAS À PAS LES ÉTAPES À SUIVRE POUR COMPOSTER CHEZ SOI

Vous souhaitez faire votre propre compost ? Bravo ! Installer un composteur dans son jardin ou en appartement est une excellente idée, écologique et citoyenne. Composter, c’est un pas de plus vers un mode de vie plus durable. Vous ne savez pas par où commencer pour démarrer votre composteur ? Quels sont les déchets alimentaires à mettre dans le bac à compost ? Comment entretenir le compost ? Rassurez-vous, faire son compost soi-même en recyclant ses biodéchets n’est pas bien compliqué, à condition toutefois de respecter certaines techniques de base. Prêt à découvrir le monde merveilleux du compost et à mettre les mains dans la terre ? Nous vous expliquons dans cet article comment faire du compost en 5 étapes et vous donnons tous nos conseils pour l’entretenir.

Suivez le guide !

faire du compost

1. Comprendre l’intérêt du compostage avant de faire du compost

Le pourquoi du comment… c’est la première étape vers la voie du compostage ! Bien comprendre l’intérêt et le principe du compostage est essentiel avant d’apprendre comment faire du compost. Alors, pourquoi composter ? La réponse est simple : pour rendre à la terre ce qu’elle nous a donné. Les déchets organiques, appelés biodéchets, constituent aujourd’hui un tiers de nos poubelles. Ces 100 kilos de déchets annuels par personne peuvent échapper à l’incinération ou l’enfouissement sous terre et refertiliser les sols grâce au compostage.

Justement, le compostage, comment ça marche ? La clé réside dans le processus de décomposition auxquels sont soumis les déchets putrescibles, qu’il s’agisse de restes alimentaires ou de déchets verts et bruns. Sous l’action de la chaleur et avec un apport en oxygène suffisant, des micro-organismes et macro-organismes se développent au sein du composteur. Ces derniers dégradent alors la matière organique, la transformant en un amendement de qualité à épandre sur les sols ou à mettre au pied de vos plantes pour les nourrir.

Le compostage est d’autant plus important qu’au 1er janvier 2024, tout le monde, professionnels, collectivités et particuliers, seront dans l’obligation de trier leurs biodéchets à la source et de mettre en place une solution de valorisation. Faire votre propre compost chez vous, est la meilleure solution, si vous en avez la possibilité.

Recycler et composter ses déchets est un véritable geste écocitoyen permettant de diminuer son empreinte écologique. Pour chaque kilo de compost créé, cinq kilos de déchets sont sauvés de l’incinérateur :

• moins de pollution liée au transport des biodéchets ;
• un retour de la matière organique aux sols ;
• un moyen de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en stockant le carbone dans les sols et en apportant de la fraîcheur.

Et ceci, tout en garantissant un fertilisant naturel de choix pour son jardin, potager et plantes !

2. Cibler une méthode de compostage adaptée au logement

Entrons maintenant dans le vif du sujet : comment faire du compost. Tout d’abord, vous devez choisir vers quel type de compostage vous orienter. Plusieurs solutions de compostage existent : que vous viviez en ville ou à la campagne, vous en trouverez une adaptée à vos besoins !

Le compostage en tas

Le compostage en tas consiste à entasser tous les déchets à un endroit choisi, facile, non ? Adaptée pour les grands jardins, cette forme de compostage est simple à réaliser et ne nécessite pas beaucoup d’intervention. Le tas peut être agrandi autant que souhaité. En revanche, le temps de dégradation de la matière est long et irrégulier, car le tas est exposé aux intempéries. De plus, les animaux indésirables ont libre accès à l’amas.

Le compostage en bac

Méthode privilégiée pour les moyens et petits jardins, le compostage en bac s’avère plus esthétique qu’un simple tas trônant sur le gazon. À l’abri des aléas climatiques, les déchets se dégradent plus rapidement dans un composteur domestique. Cette technique de compostage requiert une surveillance régulière pour éviter tout risque de sécheresse ou d’humidité trop forte. La contrainte de place est aussi à prendre en compte. Veillez donc à choisir un bac à compost adapté à la taille de votre jardin mais aussi à la consommation alimentaire de votre foyer.

Le lombricompostage

Faire du compost en appartement, c’est possible grâce au lombricomposteur. Vous pouvez installer cette boîte à étages sur votre balcon ou terrasse, et même à l’intérieur du logement. Véritable écosystème, le vermicomposteur abrite des vers de terre inoffensifs qui se délectent de vos restes organiques. L’idéal pour valoriser vos biodéchets ! Rassurez-vous, le lombricompostage ne génère normalement aucune mauvaise odeur.

Peur de vous lancer seul dans l’aventure ? Vous ne souhaitez pas avoir de lombricomposteur chez vous ? Regardez s’il existe des composteurs de quartier à proximité de votre domicile, sur le site de votre mairie.

3. Choisir où fabriquer son composteur

De plus en plus de personnes souhaitent agir en faveur de la planète et se mobilisent pour l’environnement. Composter à la maison fait partie des gestes écologiques qui aident à réduire le gaspillage des ressources naturelles et énergétiques. Une fois que vous avez sélectionné la méthode de compostage adaptée à vos soins, place à l’achat ou la fabrication du composteur ! En bois ou en plastique, à vous de choisir le composteur qui vous convient.

Quel lombricomposteur pour son appartement ?

Un lombricomposteur en plastique recyclé est idéal pour composter en appartement. Facile à utiliser et à entretenir, il garantit une bonne étanchéité. Attention néanmoins aux écarts de température si le vermicomposteur est placé en extérieur sur un balcon. Les vers supportent mal la surchauffe et le froid ! On retrouve de jolis modèles de lombricomposteurs en bois, qui offrent une meilleure protection thermique pour nos amis les vers. Quelques inconvénients cependant : plus lourds et moins maniables, ils ne produisent pas non plus de lombrithé. Car le bois est un matériau vivant qui absorbe l’humidité. Difficile donc de récolter du thé de compost, ce liquide produit lors du processus de décomposition des déchets organiques. En résumé, Il vaut mieux opter pour une version en plastique recyclé dans la cuisine et préférer un lombricomposteur en bois en extérieur.

Quel bac à compost pour son jardin ?

Un composteur en bois, non traité de préférence, se fondera bien dans votre jardin grâce à son rendu naturel et authentique. Il possède une bonne isolation thermique, un bon point pour faire du compost. Toutefois, il aura tendance à pourrir et à s’abîmer plus vite qu’un bac à compost en plastique. Ce dernier présente l’avantage d’être résistant dans la durée et de transformer plus rapidement la matière en compost homogène. Par contre, son aspect poubelle peut rebuter. Il faudra aussi contrôler régulièrement l’équilibre du mélange afin de vérifier que le compost ne soit ni trop sec ni trop humide.

Vous aimez bricoler ? Pourquoi ne pas fabriquer un bac à compost vous-même ? Rien de plus simple que de construire un composteur en bois. Enfilez votre plus belle salopette, récupérez des palettes ou des planches de bois et prévoyez des piquets. Un peu d’huile de coude, quelques coups de scies et de marteau, et hop, le tour est joué !

Que vous achetiez un composteur ou que vous le fabriquiez vous-même, n’installez pas votre bac à compost au hasard. Privilégiez un emplacement à la fois ombragé et ensoleillé, si possible à l’abri des intempéries. Le composteur doit être facile d’accès, ni trop loin ni trop près de la maison. Il serait dommage que recycler vos biodéchets devienne une corvée !

4. Trier correctement ses déchets organiques pour faire du compost

Recycler les déchets putrescibles vous permettra de faire dégonfler vos ordures ménagères d’un tiers ! Mais pas question de trier n’importe comment. Bien composter, ça s’apprend : il y a certaines techniques et savoir-faire à respecter pour obtenir un bon compost. N’est pas maître composteur qui veut ! Trier ses déchets à la source diminuera les risques de compost raté. Alors que mettre dans le compost ? Quels déchets organiques sont recyclables pour faire du compost ? Voici la liste des déchets à composter :

Les déchets de la cuisine

• épluchures de légumes et de fruits ;
• coquilles d’œufs concassées ;
• restes de repas (hors viande, os, poisson) ;
• croûtes de fromages ;
• marc de café et sachets de thé (sans agrafes).

Les déchets de la maison

• papier ;
• essuie-tout et mouchoirs ;
• carton ;
• litière d’animaux herbivores ;
• cheveux et ongles coupés.

Les déchets verts et bruns du jardin

• fleurs coupées ou fanées ;
• mauvaises herbes qui ne sont pas en graines ;
• feuilles mortes ;
• tontes de gazon en petite quantité ;
• broyat de branches ;
• écorce, paille, copeaux de bois.

biodechets-compost

Certains déchets sont à éviter : les os, les restes de viande et de poisson, les corps gras, les sacs biodégradables des supermarchés ou encore l’ail et l’échalote qui sont vermifuges. Dans tous les cas, veillez à broyer ou couper en petits morceaux les biodéchets à composter pour faciliter leur décomposition. N’oubliez pas, un bon tri des déchets est le premier pas vers un compost de qualité.

➔ Astuce : rassemblez tous vos déchets alimentaires dans un bioseau stocké dans la cuisine pour éviter de multiplier les allers-retours au composteur. Vous n’aurez plus qu’à le vider quelques fois par semaine dans votre bac à compost.

5. Entretenir son compost : les trois règles d’or

Vous pensiez que pour faire du compost il fallait juste empiler vos déchets organiques dans le bac à compost ? Détrompez-vous. L’amas en décomposition est un véritable écosystème dont vous devez prendre soin. Il faut le chérir et lui donner un peu d’amour. Promis, il n’y a rien de compliqué à entretenir son compost.

Il suffit d’appliquer les trois règles d’or du compostage :

• équilibre des déchets ;
• humidité suffisante ;
• aération du mélange.

Règle no 1 : équilibre des déchets

Pour réussir son compost, il convient de varier les apports de biodéchets. Un mélange équilibré se compose généralement d’environ deux tiers de matière humide riche en azote (les déchets verts), pour un tiers de matière sèche carbonée (les déchets bruns). Pensez donc à alterner les couches de déchets verts et de déchets bruns. Évitez également les apports uniques en grande quantité. Tout est question de dosage. La clé d’un compost de qualité réside dans la diversification des apports.

Règle no 2 : humidité suffisante

La deuxième règle d’or consiste à garantir une humidité suffisante à l’intérieur du composteur. Faire du compost est un art, il faut savoir jongler entre sécheresse et humidité. Un contenu trop sec et c’est le processus de transformation des déchets ménagers qui s’arrête. Trop humide, le compost pourrira et dégagera des mauvaises odeurs : pas très agréable pour soi-même et les voisins. C’est pour cela qu’il est important de contrôler régulièrement l’état du mélange afin de le réguler. S’il vous paraît desséché, arrosez le compost. Ayez la main légère pour ne pas noyer la matière. Au contraire, si le taux d’humidité semble trop élevé, ajoutez des déchets bruns et secs.

Règle no 3 : aération du mélange

Aérez votre compost ! Il abrite tout un écosystème de bactéries, champignons, vers de terre, cloportes, insectes, bref, des êtres vivants qui ont besoin de respirer. Mélanger le compost permet d’apporter l’oxygène nécessaire et participe à l’oxydation de la matière organique. L’idéal est de retourner le compost à chaque apport : un brassage en surface suffit pour incorporer les déchets frais à la couche inférieure. Effectuez également un retournement en profondeur de manière ponctuelle afin de garantir une belle aération. Bon à savoir : ajouter des morceaux plus grossiers au mélange, comme du broyat, représente un bon moyen de ventiler le compost.

La recette pour faire du compost, ce qu’il faut retenir

• réfléchissez à la solution de compostage la plus adaptée à vos besoins et votre environnement ;
• même si tous les biodéchets peuvent se recycler en compost dans la nature, il n’en est pas de même à la maison : apprenez à les trier correctement, c’est votre compost qui vous remerciera ;
• mettez en pratique les trois règles d’or du compostage : diversifier les apports, maintenir un degré d’humidité satisfaisant, ventiler et remuer le mélange.

Comptez plusieurs mois pour obtenir un compost à maturité. Le compost mûr se caractérise par sa structure granuleuse, et sa texture fine et homogène qui ressemble à du terreau. De couleur sombre, il dégage une délicieuse odeur de sous-bois, de humus forestier. Lorsque votre compost est prêt à l’emploi et sent la bonne terre, épandez-le sur votre potager ou vos plantes. Plus qu’un engrais naturel, c’est un véritable amendement riche en éléments nutritifs qui booste la fertilité des sols. Comment faire du compost n’a maintenant plus de secrets pour vous. À vos déchets, prêt, compostez !

Chut, compost en maturation… En attendant que le vôtre soit prêt, utilisez notre super compost disponible à la vente, concocté avec amour par nos Alchimistes.

Article rédigé par Clémence Langlois